Le gel des essais nucléaires décidé par le président Mitterand lors de son second septennat a conduit à un très net ralentissement de l’activité du « Maine » au début des années 90 et notamment celle des Caravelle puisqu’elles ne pouvaient utiliser que les pistes de quatre îles sur les 118 que compte le territoire tout entier à savoir Faa’a, Hao, Mururoa, Rangiroa. Ces trois machines  commençant à se faire vieillissante et le coût de leur entretien augmentant de façon exponentielle, le problème de leur remplacement s’est donc posé.

La DIRCEN, dont les jours sont comptés puisque le démantèlement effectif des sites se profile à l’horizon, ne tenait pas à acquérir de nouveaux appareils. Un compromis a donc été trouvé avec l’Armée de l’air, qui devrait à terme récupérer les hélicoptères, avec l’affectation de deux avions de transport léger. Le choix du type de machine dans la flotte du CFAP s’est donc porté sur le Casa-Nurtanio 235-200 car il s’avérait mieux adapté que le C160 au regard de la charge moyenne transportée et de ses performances par température élevée, ses turbines étant plus modernes que celles du Transall et leur puissance se dégradant moins avec le chaleur. 

Cet avion dispose d’une avionique moderne avec un tableau de bord doté d’un EFIS, ainsi que d’écrans cathodiques pour la visualisation. Combinant passagers et fret, le Casa peut parcourir une distance franchissable de 1800 à 2600 Nm avec une masse maximale de 16,2 tonnes au décollage. Le premier appareil destiné à l’ETOM aurait dû arriver à Tahiti durant l’été 1995, mais l’annonce de la reprise des essais par le président Chirac le surpris lors de son convoyage en escale à Bali. Obligé de ravitailler ensuite soit en Australie, soit en Nouvelle Zélande, il dut faire demi-tour et rentrer en métropole devant le refus de ces deux pays. Le premier Casa arrive à Tahiti en janvier 1996, tandis que le second se pose sur la piste de Faa’a en mars de la même année

Date de premier vol : 11 novembre 1983

Date de mise en service : 28 février 1991

Envergure : 25,81 m

Longueur : 21,35 m

Hauteur : 8,20 m

Masse à vide : 8,8 t

Masse maximale : 16 t

Plafond : 8 000 m

Vitesse de croisière maximale : 460 km/h à 5 000 m

Type de propulseur : turbopropulseur General Electric CT 79C

Puissance : 2 x 1 750 cv

Distance de roulement au décollage : 1 290 m

Distance de roulement à l’atterrissage : 770 m

Équipage : 2 pilotes, 1 soutier

Configuration fret : 5 T sur 900 km ou 3 T sur 2 500 km

Passagers : 40

Sanitaire : 24 blessés + 4 convoyeurs - 8 Civières.

Constructeur : CASA (Espagne) / AIRTECH (Indonésie)

Dès 1982, la DIRCEN a recherché un hélicoptère de moyen tonnage apte à effectuer des liaisons avec la barge-hôtel « Super Tila » et prêt à remplacer les Alouette III. Elle a porté son choix sur trois hélicoptères AS 332 « Super Puma ». Le marché est notifié en décembre de la même année et les livraisons sont échelonnés du 21 mai au 9 août. Embarqué sur le RODIN ils sont débarqués à MURUROA le 5 octobre et effectuent leurs premiers vols vers le 7 octobre. Il s’agit des appareils n°2014, 2057, et 2093. La première mission opérationnelle est effectuée le 24 octobre. Capable de transporter 17 passagers en version confort, il peut également emporter de 2.000 à 3.000 kg de fret en soute suivant le type de mission et 4.500 kg maximum en charge offerte extérieur. Grâce à ses 7 réservoirs de carburant, le Super Puma a un rayon d’action de plus de 300 nautiques à la vitesse de croisière de 130 kt. Équipé de flottabilités de secours, d’un système de navigation Omega, d’un radar météo et d’équipements radio et de navigation performants, cet appareil bi-turbine autorise des missions de convoyage, de treuillage ou de transport à l’élingue. C’est à l’escadrille hélicoptères de l’ETOM 00.082 « MAINE »  que revient le privilège de mettre en œuvre ces appareils, premiers type mis en service dans les armées françaises.

Les années 80 se terminent et voient l’arrivée du dernier Super Puma au sein de l’ETOM en septembre 1989. Il s’agit du n°2244 qui est la version longue de l’AS 332 développée par Eurocopter. L’unité est alors dotée de 4 Super Puma. Le site de Mururoa héberge les Super Puma du Maine. En février 1991 le crash accidentel d'un hélcoptère ramène le nombre de Super Puma disponible à trois. Puis, le 1er août 1998 avec la disparition de la DIRCEN c’est une page de l’histoire qui se referme. La BA 190 assure alors ses missions opérationnelles dans le cadre de celles relevant du COMSUP des forces armées en Polynésie française. Les trois Super Puma sont reversés à l’Armée de l’Air, et, alors que le n°2093 rejoint la BA 114 d’Aix les milles, les deux autres (n°2057 et n°2244) sont rapatriés sur Faa’a.

Date de premier vol : 13 septembre 1978

Date de mise en service : septembre 1984

Diamètre rotor : 15,60 m

Longueur : 18,70 m

Hauteur : 4,92 m

Poids maximal au décollage : 8600 Kg - 9350 Kg sous élingue.

Plafond : 7 500 m

Vitesse : 280 km/h à 1 000 m

Type de propulseur : Torbopropulseur Turboméca Malika Puissance : 1600 cv chacun.

Équipage : 2 pilotes, 1 mécanicien de bord.

Nombre de passagers : 20 (AS332L) / 17 (AS332C)

Sanitaire : 6 Civières.

Fret : 3000 kg en cargo Swing ou 4500 Kg en Sling

Plein interne maximal : 3106 L (AS332L) / 2580 L (AS332C)

Constructeur : Aérospatiale